samedi 11 juin 2016

LES Z'AVENTURES DE ZE VENUS - ECRITURE A 4 MAINS

Et si ce n'était qu’un rêve ?

Eros avait encore les yeux rougis du manque de sommeil et les cheveux tout chiffonnés quand il prit, non sans peine, son ordinateur. Il était posé là près de lui à même son lit… Peut être pour mettre moins de distance entre elle et lui.…
Elle... cela fait maintenant des jours et des jours qu'il guette le moindre signe d'elle par mail…C’est ainsi qu'il avait fait sa connaissance. Une étoile perdue au milieu de cette galaxie du virtuel, se disait il souvent.

Il naviguait ce jour là sur la toile davantage guidé par sa souris d'ordinateur que de son libre arbitre. Le hasard pour les uns, l’intuition pour d'autres, le guida sur le blog de ce qu'il pensait être une énième page internet d’une littéraire frustrée. De celles qui, sans pudeur, étale leurs états d'âmes au vu et au su de tous.
Il n'en était rien. Eros découvrit des textes empreints de tant de pudeur et de sensibilité effleurée qu'il s'en émut.
Pris dans l’élan du trop beau pour être vrai, Eros consacra une partie de sa nuit à lire “son"blog. La fatigue, telle une amie protectrice ce soir là, l’amena à rejoindre son lit.

Le lendemain, tout en se frottant les yeux, Eros se demandait s'il avait rêvé. Son corps frissonnait encore des émotions ressenties. Vite, il lui fallait le vérifier. Quelques clics, un mot de passe et une joie l'éclaboussa frontalement. Non seulement il n'avait pas imaginé cette découverte mais il eut la surprise de lire un mail qu'il lui avait adressé à 2 h du matin “Ton blog fait plaisir à lire. En fait, depuis 2 heures que je parcours ton blog je vais de surprise en surprise ! Une telle transparence et une telle justesse... aussi bien dans la forme que dans le fond ...c'est simplement magnifique. J'ai l'impression de te connaitre, pire, de me reconnaitre ! C'est époustouflant ! Serions-nous donc tous si identique que de racines différentes des tiennes, nous puissions ressentir les mêmes choses. J'ai pris un plaisir inhabituel. Tes histoires, poèmes pourraient être mes livres de chevets. Et, plus encore d'ailleurs, j'en demande le soir et j'en voudrais les jours. Je ne m'arrête qu'épuisé par la fatigue car il est tard mais tes textes ont déployés en moi de vertigineuses sensations. Tu m'as permis de retrouver des sens presque oubliés, mais surtout de retrouver ce doux sentiment qui est cette merveille de la vie, de notre existence tu vois de quoi je parle j'en suis sur… »

Eros s’étonnait presque d’avoir pu écrire de telles phrases. Il était loin d’être dextre dans le maniement des mots ; enfin c’est ce qu’il croyait…

Un grand sourire illumina son visage à la lecture de la réponse de cette « Elle » : « Merci infiniment d’avoir passé du temps à le lire. Le blog n'est pas entièrement autobiographique et heureusement ! Plusieurs textes ont été inspirés par les histoires de vie de personnes qui m'entourent...Et pour les textes dits autobiographiques, la pudeur ne permet que de s'inspirer un peu de son histoire et il faut bien souvent lire entre les lignes pour le déceler. Tu sembles avoir une belle sensibilité pour avoir ressenti autant d’émotions à leur lecture. Cela me touche. Tes phrases m’ont transportée… ».
Eros lâcha sa souris d’ordinateur. Il lança un de ses morceaux préférés de Mark Knopfler « Get Lucky » et s’allongea sur son lit. Les yeux rivés au plafond il se laissa submerger par le flot de sensations qui l’inondaient. Il lui fallait se lever pour éviter la noyade émotionnelle et la sécheresse ophtalmique. Il passa de son lit à son canapé, l’ordinateur portable bien en main. Face à sa baie vitrée, il augmenta le son de la musique. Les notes de Mark Knopfler semblaient l’encourager à lui écrire. Et s’il commettait des maladresses ? S’il écrivait mal ? Si ses fautes d’orthographes la rebutaient ? Elle semble manier les mots avec une telle aisance, une telle justesse….
Eros se leva d’un bond, comme pris d’une urgence vitale ; il ouvrit sa grande baie vitrée et avala l’air frais du matin à pleins poumons. Ses battements de cœur ralentissaient. Il pouvait lui répondre.
« Chère Elle, dont je ne connais même pas le prénom. J'ai du rougir en lisant tes gentillesses. Elles me vont droit au cœur Merci. Assis dans mon canapé, ou plutôt avachit comme à l'habitude, ma baie vitrée grande ouverte, j'ai l'impression d’être dans une volière. Pies, troglodytes, merles,  mésanges, hirondelles, ils sont tous venus. Ils se sont passés le mot pour me souhaiter une bonne journée, c'est sur. Je dois presque tendre l'oreille pour percevoir la musique de Mark Knopfler, qui est là, lui aussi, comme souvent. Tout ça ressemble à du bonheur. Les résineux de la résidence font mon tableau. Sublimés par la grisaille de l’arrière plan. Des verts de toutes nuances et de toutes formes. La fraicheur envahit peu à peu mon appartement me rappelant qu'il va falloir me préparer pour sortir.  Je commanderai à mon soleil d'aujourd’hui d'aller visiter l’endroit où tu te trouves, histoire de te réchauffer. J'ai l'impression qu'il perce, ça y est, premier rayon, et la lumière fut, je peux décoller… avec qu’une hâte cependant… celle de rentrer pour te lire de nouveau ».

La suite au prochain épisode…
ZE VENUS ZB , 11 juin 2016

Ecriture à 4 mains

lundi 29 juin 2015

LES POEMES DE ZE VENUS - L'HOMME DU RESTE DE MA VIE


L’homme du reste de ma vie

Ma route a croisé de nombreux cœurs
Chaque corps avait sa saveur, singulière
Je tournais chaque page sans rancœur
Du livre de ma vie devenue si particulière

Un jour mes pas se sont arrêtés devant lui
Son aplomb et son allure de mauvais garçon
M’intriguèrent et me donnèrent vite l’envie
De découvrir sans nul doute un homme bon

Nos passés riches en différents vagabondages
Provoquèrent quelques différends entre nous
De quoi nous inciter à poursuivre notre voyage
Car éloignées l’une de l’autre nos âmes étaient à bout

Mes yeux sont remplis d’étoiles quand je le vois
Un sourire illumine mon visage en sa présence
Mon corps frémit sous les caresses de ses doigts
Mais se languit de lui et se flétrit en son absence

Son regard est rieur et son sourire enjôleur
Il est un homme séduisant qui aime plaire
La gente féminine en fait parfois un « beau parleur »
A cause de son passé riche en conquêtes éphémères

Sa bienveillance infinie n’a d’égal que sa gentillesse
Il profite de la vie sans oublier ses enseignements
Travailleur, il ne fait jamais montre de paresse
Et passe ses journées sans aucun atermoiement

L’amour qu’il me porte a fini par chasser
Mes peurs, fantômes et hommes du passé
Avec lui je me sens protégée et en confiance
Sa foi en nous m’aide à balayer toute méfiance

Notre couple transpire d’amour sincère et vrai
Nos êtres vibrent à l’unisson avec complicité
Il est mien, je suis sienne, main dans la main
Nous regardons ensemble vers demain

 

ZE VENUS ZB, 28 juin 2015

lundi 11 mai 2015

LES AMIS DE ZE VENUS - COMME UN AIR DE PRINTEMPS


COMME UN AIR DE PRINTEMPS

Assis dans mon canapé, ou plutôt avachit comme à l'habitude, ma baie vitrée grande ouverte, j'ai l'impression d’être dans une volière. Pies, troglodytes, merles,  mésanges, hirondelles, ils sont tous venus. Ils se sont passés le mot pour me souhaiter une bonne journée, c'est sur. Je dois presque tendre l'oreille pour percevoir la musique de Mark Knopfler, qui est là, lui aussi, comme souvent. Mark Knopfler m’accompagne depuis l'adolescence. Sa palette musicale est variée et pleine de surprises. Tout ça ressemble à du bonheur. Les résineux de la résidence font mon tableau. Sublimés par la grisaille de l’arrière plan. Des verts de toutes nuances et de toutes formes. La fraicheur envahit peu à peu mon appartement me rappelant qu'il va falloir me préparer pour sortir. J'ai l'impression que le soleil perce, ça y est, premier rayon, et la lumière fut, je peux décoller…

Une beauté parmi tant d'autres

Le hasard de mes pas m’a conduit sur un généreux espace vert, planté de Saules, et de quelques tables en bois. Endroit idéal pour pique-niquer. Juste au dessus du niveau du fleuve, à cinq mètres de lui.  J'ai marché auprès (en amont) des écluses de Poses, le long de la Seine. Détendu oui, je l’étais...
L'endroit est charmant. Une petite voie en enrobé, toute lisse, idéale pour les patineurs, flanquée de jolies maisons coté plaine. De belles maisons Normandes, bâties en pierres de taille et ossatures bois, aux couvertures en terre cuite. Chiens assis, queues de geais, balcons. Aux bâtis, s’ajoute des jardins resplendissants dont le gazon abrité du soleil par les pommiers, produit un vert éclatant.
De l'autre coté, au premier plan, la Seine. Large et impressionnante, chargée d'une couleur presque sable. Son déplacement vertical  est lourd et puissant. Nous sommes petits ! Au second plan, un plateau étroit jonché de très hauts feuillus. Leurs fines feuilles bousculées par le moindre courant d'air réfléchissent tantôt du blanc, tantôt du vert. Selon si c'est la face lisse ou plutôt l'envers au touché duveteux qui est exposé au soleil. Ce plan s'étire sur des kilomètres, en remontant le cours d'eau. Au dernier plan enfin, à un lieu peut être à vol d'oiseau, la cote des deux amants. Un mur d'une trentaine de mètre, 40 tout au plus. On y devine d’où nous sommes, la trace sinueuse de ce qui serait un chemin pédestre, permettant de rejoindre une chapelle en son sommet.  


Un grain de bonheur

Je repars rasséréné avec l’impression d’avoir vécu un moment magique, un petit moment de bonheur. La vie m’a permis de connaître le bonheur, l'amour. J'ai bien conscience de cette chance.
Je pose ma plume enveloppé par la douce musique de Ludivico Einaudi.  La musique me fait écrire avec une lenteur extraordinaire... je cherche mes mots pour trouver un équilibre entre ce que je ressens et le fait d'avoir envie de le partager.....  mélodie, douceur, paix, tendresse, magie, nature ... et découverte ! que d'ingrédients favorables, propices à l'envol, l'échappée, le décollage... toujours tenu par le piano il m'est impossible de revenir à une vitesse de réflexion normale..... en dépit du rythme des cordes accélérant le mouvement parfois.... qui tente de me stimuler.... de me rappeler à la réalité, à la raison... la même pour laquelle je touche ces touches...  Les mots et la musique me font voyager avec un plaisir indicible…Cette musique, celle que j'écoute, m'éclabousse de bonheur…

Ludo

Merci infiniment Ludo pour ce joli cadeau....

ZE VENUS ZB, 11 mai 2015

vendredi 24 avril 2015

LES POEMES DE ZE VENUS - PAGE 44


Page 44

 Mes pas m’ont conduite à l’orée d’un bois en ce jour de mon 44e printemps. Une belle clairière s’offrait à moi tel un écrin prêt à accueillir mon sommeil. A peine avais-je rejoins Morphée que mon esprit déroula le chapelet des souvenirs teintés de nostalgie….

 
La joie, amie de toujours, est mon fil d’Ariane
Elle sème des cailloux d’optimisme sur ma route
Les jours sombres elle déroule ses longues lianes
Qui me hissent loin de la torpeur coûte que coûte

La tristesse a habillé certains jours de pluie
Quand de langueur mon cœur s’est épris
Me berçant lentement sur l’escarpolette
Elle a embué mes yeux couleur noisette

L’émerveillement a maintes fois paré mon visage
A mesure que mes petits quittaient mon rivage
Leurs rires et éclats de voix sont une douce musique
Qui font scintiller mon regard d’un éclat unique

L’amour guide mon âme esthète et épicurienne
Il habite mes précieuses amitiés à la force herculéenne
Et me comble lorsque mon cœur trouve son égo
Alors l’être aimé me rend infidèle à ma liberté en solo
 

Réveillée par le chant mélodieux d’un oiseau et les rayons du soleil, je repris ma route le sourire aux lèvres, le pas serein et le regard résolument tourné vers demain…


ZE VENUS ZB, 24 avril 2015

 

mardi 21 avril 2015

BILLET D'HUMEUR DE ZE VENUS - LOVE GUINESS


LOVE GUINESS

L’autre jour j’ai rencontré tout à fait fortuitement une amie avec son compagnon. Les présentations faites ce couple dit en cœur « cela fait bientôt un an qu’on est ensemble ».
Cette phrase a résonné en moi longtemps après dans l’après-midi. Ils ont clamé comme une victoire la durée de leur relation. A y regarder de plus près, on pourrait se dire qu’une année est dérisoire sur l’échelle d’une vie. Cependant, le ton employé laisse à penser que cela n’a pas été sans mal.

N’avez-vous pas remarqué autour de vous ces relations qui éclosent et qui comptent les jours, les semaines, les mois, comme un challenge à gagner ?

Les relations sentimentales d’aujourd’hui souffrent à ce point de trouver leur légitimité face au célibat qu’elles posent en postulat de départ leur fin à court terme…
Est-ce parce que les relations sentimentales sont devenues aussi fines et fragiles que les mouchoirs en papier ?
J’entends souvent ça et là « les rencontres sont faciles aujourd’hui grâce à internet ». J’en conviens. La mise en relation est devenue plus aisée. Je ne pense pas pour autant qu’aller vraiment à la rencontre de l’autre soit plus simple mais au contraire plus complexe.
Rencontrer l’autre, c’est accepter de le découvrir (dé-couvrir) tel qu’il est et sortir de l’image fantasmée derrière son écran d’ordinateur. Il s’agit également d’avoir le courage de se montrer tel que l’on est et de faire tomber les masques…
Pas simple me direz vous … ? Pourtant on y gagnerait en profondeur et en consistance dans les relations. Nous ne serions alors pas dans le quantitatif (nombre de jours passés ensemble) mais dans le qualitatif. Et peut être arrêterions nous de compter les jours passés avec l’autre, tel un prisonnier qui trace des bâtons sur les murs de sa geôle…

ZE VENUS ZB, 21 avril 2015

mercredi 31 décembre 2014

LE DERNIER MOT DE L'ANNEE DE ZE VENUS

LE DERNIER MOT DE L'ANNEE 2014 DE ZE VENUS

En attendant de vous présenter la nouvelle version du site Les Z'aventures de Ze Venus, je vous souhaite une belle fin d'année 2014. Bientôt une année nouvelle avec son lot d'espoirs et de rêves secrets. Le dernier mot de Ze Venus pour cette année est cet extrait du "Petit traité de vie intérieur" de Frédéric Lenoir : "Sans le pardon, nous resterions prisonniers de nos actes et de leurs conséquences",affirmait Hanna Arendt. Le pardon n'est ni rationnel ni juste, mais il nous procure joie et sérénité et il est la condition nécessaire à l'extinction de la violence. Pardonner, ce n'est pas oublier. C'est réussir à apaiser la blessure suscitée par autrui, dans un contexte, un environnement donnés, et à tout mettre en œuvre pour que la situation source de la blessure ne se produise plus. C'est toujours un choix profond, personnel, un acte de cœur, un acte spirituel, parfois inexplicable, et non dénué d'une certaine dimension mystique"

Que ces dernières heures de l'année 2014 soient belles et riches en émotions avec ceux qui vous sont chers !!

A l'année prochaine pour de nouvelles Z'aventures de Ze Venus !!

ZE VENUS ZB, 31 décembre 2014

mardi 16 septembre 2014

LE MOT DE ZE VENUS

LE MOT DE ZE VENUS



Le blog ze-venus.blogspot a été lancé en 2011.
Pour améliorer la navigation, le design et le faire évoluer, le blog va prochainement prendre la forme d'un site.
En attendant la fin de ce chantier, ze-venus.blogspot se met en veille.
Vous retrouverez la suite de la nouvelle "Tassadit, la bienheureuse", les poèmes et billets d'humeur de Ze Venus sur le nouveau site !!

Un grand merci à Jean-Claude qui a accepté de faire cette transformation !!

ZE VENUS ZB, 16 septembre 2014

samedi 13 septembre 2014

Les Nouvelles - TASSADIT LA BIENHEUREUSE chapitre 4

TASSADIT LA BIENHEUREUSE

Chapitre 4 – Du poids de la tradition




Des préparatifs berbères

L’anniversaire de Tassadit était prévu le lendemain. Sa mère le préparait ce matin là. Elle confectionnait des pâtisseries (makrout, cornes de gazelle et zlabia essentiellement). Tassadit, après s’être occupée de ses frères et sœur et du ménage, a rejoint sa mère à la cuisine.
C’était une pièce sommaire. Au centre, le kanoun, sur lequel était posé un grand couscoussier. Le kanoun était un trou profond d’une vingtaine de centimètres. On y faisait du feu pour cuisiner ou simplement se réchauffer. C’était le pilier de la maison berbère. Sur le mur, quelques ustensiles de cuisine étaient accrochés de façon artisanale. La famille de Tassadit n’avait pas encore de cuisinière ; ils en seront équipés des années plus tard. Son père avait tenu à acheter un frigo, produit de luxe à l’époque. Il était branché dans la salle à manger pour le préserver des fumées émanant du kanoun et aussi pour que les visiteurs accueillis dans la salle puissent le voir.  Il était alors de bon ton d’afficher fièrement ce type d’acquisitions.
Tassadit a du faire de nombreux allers et retours au four du village pour cuire les nombreuses pâtisseries. Toutes les familles ne disposant pas de four faisaient de même. Le four était géré par un villageois qui, moyennant finances, s’occupait de la cuisson.

En fin de journée, tout était prêt : le couscous, les galettes de blé dur, le pain au levain et les gâteaux. Pour l’occasion, de la viande à profusion avait été cuite. Au quotidien, les familles modestes n’en mangeaient pas. Il fallait profiter des mariages, anniversaires, baptêmes pour s’en régaler.
Cette nuit là, Tassadit eu du mal à s’endormir tant l’excitation était grande. Par le bouche à oreille, tout le voisinage savait qu’on fêtait les 12 ans de Tassadit. Ils viendraient donc nombreux tout au long de la journée et seraient servis des mets préparés à n’importe quelle heure. Bien sur, chacun ramènerait un présent pour Tassadit. Pour ses parents, c’était aussi l’occasion de montrer leur fille comme future mariée potentielle.
Tassadit avait conscience du sens donné à cette fête en son honneur. Elle n’en faisait pas cas. C’était la tradition de son village. Elle espérait en secret que la famille d’Arezki serait présente.

Un anniversaire en demi-teinte

Au petit matin, sa mère la réveilla. Elle coiffa longuement ses cheveux longs et bruns en les enduisant d’huile d’olive. La famille de Tassadit possédait des oliviers. Le moulin du village leur permettait d’en tirer une huile riche qu’ils conservaient dans des jarres immenses. Suivant son millésime, l’huile avait différents usages. Pour la cuisine, on utilisait la plus récente. Une autre, plus ambrée, servait de médicaments en la réchauffant légèrement. Celle à la couleur plus sombre pouvait être utilisée pour nourrir les cheveux, les rendre plus brillants.
Pendant que sa mère la coiffait, elle lui rappelait l’importance de bien accueillir les invités et de se montrer sous son meilleur jour. Il en allait de son devenir.
Tassadit écoutait attentivement sa mère partagée entre son désir de jeune fille de faire la fête et celui de l’aînée de la famille promise à des fiançailles à venir.
La tenue de Tassadit était traditionnelle. Une longue robe kabyle ornée de broderies colorées. Autour de la taille était nouée une sorte de paréo aux couleurs orangées et brodé comme la robe. Des bijoux kabyles en argent vieilli avec des pierres de corail rouges, vertes et bleues paraient le cou et les bras de Tassadit. Un bijou frontal était posé par-dessus un foulard orné de pendentifs argentés.
Sa mère lui mit du khol (une poudre minérale noire ou grise utilisée pour maquiller et soigner les yeux) aux yeux puis observa le résultat.
Tu es belle ma fille. On dirait Kahina la reine des berbères (Cf. le texte du blog sur kahina reine des berbères). Elles diront toutes que Zouina a une fille belle comme une perle et elles voudront toutes de toi pour leur fils
 Je suis trop jeune yemma (maman en kabyle) et puis tu as besoin de moi
 Ne dis pas n’importe quoi ; tu as 12 ans. J’ai été mariée à 10 ans. D’ici 2 à 3 ans ce sera ton tour pour la joie de ton père et de nous tous. Assez parlé. Des invités pourraient arriver dans peu de temps.

Tassadit se rendit dans la cour à ciel ouvert. Une chaise richement décorée était installée sur un tapis de fête de couleur rouge.
Assise sur cette chaise les yeux levés vers le ciel, Tassadit observait un oiseau sur le toit de la maison. Elle le regarda s’envoler et envia sa liberté.


La suite de Tassadit La bienheureuse dans le chapitre 5


ZE VENUS ZB, 13 septembre 2014

vendredi 12 septembre 2014

Les nouvelles - TASSADIT LA BIENHEUREUSE chapitre 3

TASSADIT LA BIENHEUREUSE
Chapitre 3 – Le calme avant la tempête


Une petite « maman »

Tassadit adorait s’occuper de ses jeunes frères. Elle affectionnait surtout Kamel âgé d’un an. Pour le bercer elle l’installait sur son dos et l’enveloppait d’un drap, qu’elle nouait ensuite autour de sa taille. Il s’endormait toujours, apaisé par le contact avec sa sœur et au doux son des berceuses qu’elle lui chantait.
Les matinées de Tassadit étaient toujours bien occupées. Elle aimait se réveiller tôt le matin pour confectionner un bon petit déjeuner à toute la maisonnée. Son père partait à l’aube car il travaillait loin de leur village. Tassadit préparait ses frères et sœur pour l’école pendant que sa mère s’occupait des plus jeunes. Ses frères l’appelaient « nana Tassadit ». Ils marquaient ainsi leur respect à leur aînée en précédant son prénom de « nana ».

Une journée bien remplie

Après le départ en fanfare de ses jeunes frères à l’école, accompagnés par leur mère, Tassadit rangeait la maison. Elle aimait se retrouver toute seule dans la maison et profiter du calme ambiant. Tassadit nettoyait le sol des chambres avec des petites balayettes confectionnées par son grand-père. Elle ramenait tout dans la grande cour à ciel ouvert puis elle aspergeait les sols d’eau fraîche. En gardant ainsi les chambres les volets fermés et le sol humidifié, les pièces restaient fraîches jusqu’au soir.

Elle rassemblait ensuite toutes les nattes de la maison et les battaient contre l’olivier devant la maison pour en retirer la poussière.
Tassadit n’aimait pas s’occuper de la pièce qui servait de toilettes. Il s’agissait d’une fosse recouverte d’une dalle qu’il fallait pousser pour faire ses besoins. Elle arrosait généreusement les murs et le sol de cette pièce avec un produit désinfectant. Elle en ressortait toujours avec un haut le cœur. La hantise de Tassadit était de tomber dans cette fosse ou d'y croiser des rats comme cela était déjà arrivé.

Pour se remettre de ces effluves malodorantes, Tassadit prenait des bassines et lavait le linge. A cette époque les familles modestes n’avaient pas de machine à laver. Elle aimait plonger ses mains dans la mousse aux senteurs de savon de Marseille. Le linge était ensuite étendu sur un fil allant d’un bout à l’autre de la cour. Quand elle n’avait pas assez de place, Tassadit montait sur le toit où elle pouvait utiliser un autre fil à linge.

Rêveries sous l’olivier

Lorsque Tassadit avait achevé toutes les tâches ménagères, elle s’installait sous l’olivier majestueux qui offrait une ombre appréciable devant la maison. Elle aimait toucher le tronc et s’y adosser. Tassadit laissait vagabonder ses pensées et s’offrait un repos bien mérité. Elle avait devant elle une bonne heure avant l’arrivée de sa mère. Après avoir accompagné les plus jeunes à l’école, sa mère se rendait chez l’épicier et s’arrêtait chez les voisines pour prendre de leurs nouvelles et relayer quelques commérages.

Tassadit fermait les yeux, la tête contre l’olivier. Une voix arrêta ses rêveries.
 Azul Tassadit, dit Arezki
Tassadit ouvrit les yeux et vit Arezki, un garçon de 13 ans, qu’elle avait souvent croisé près du puits du village.
Intimidée par le sourire d'Arezki et craignant qu'on puisse les voir, Tassadit rentra vite dans la maison sans lui répondre. Sa mère lui avait défendu de discuter avec des jeunes hommes sans la présence d'un adulte de la famille. Il en allait de sa réputation et de celle de sa famille.
A cette époque, les jeunes filles devaient rester vierges jusqu'à leur mariage et dès lors qu'elles atteignaient la puberté, il leur était interdit de s'afficher, seules, avec un jeune homme. 

Tassadit adossée derrière la porte de la maison sentait son cœur palpiter comme jamais... Était-ce la surprise de la visite d'Arezki ou le fait de sentiments nouveaux qui naissaient en elle ?



La suite de Tassadit La bienheureuse dans le chapitre 4


ZE VENUS ZB, 12 septembre 2014

lundi 8 septembre 2014

LES NOUVELLES - TASSADIT -Chapitre 2 : L'adieu à l'enfance

Tassadit La Bienheureuse
Chapitre 2 – L’adieu à l’enfance


Un entre deux

Les années d’enfance de Tassadit se sont déroulées dans l’insouciance propre aux enfants.
L’anniversaire de Tassadit approchait à grands pas. 12 ans… Sa grand-mère ne cessait de lui répétait qu’elle était maintenant une petite femme et que les choses allaient changer pour elle.
Tassadit ne comprenait pas vraiment à quoi faisait allusion sa grand-mère. Dans l’attente de ce jour spécial, Tassadit continuait de vaquer à ses occupations. Elle avait davantage de taches ménagères et de moins en moins de temps pour jouer dans les ruelles du village. Quand il lui arrivait de le faire, sa mère lui lançait des regards noirs et lui demandait de rentrer l’aider. Elle lui répétait en chemin qu’elle n’avait plus l’âge et qu’elle avait besoin d’elle. La famille s’était en effet agrandie et Tassadit avait trois frères de plus.
Elle était l’aînée de la fratrie. Aussi, elle devait relayer sa mère pour la préparation des repas et s’occuper de ses jeunes frères. Ce faisant, sa mère lui expliquait qu’ainsi elle serait une bonne mère plus tard et une épouse dont son mari serait fier.
Tassadit ne fréquentait pas l’école. Son père et sa mère s’étaient mis d’accord pour qu’elle reste à la maison pour les aider. L’un de ses frères et sa sœur cadette s’y rendaient et lui racontaient leurs journées. Elle s’en amusait mais ne les enviait pas. Tassadit avait vite compris sa position d’aînée et s’y était résignée.
Tassadit baignait dans ce discours endoctrinant visant à la préparer à ce seul objectif : devenir une épouse et une mère. Il en était ainsi des jeunes filles dans la kabylie des années 1970.

Une récréation

Les journées étaient rythmées par les allers et venues au puits du village. L’eau courante n’existait pas. Il fallait donc trois fois par jour remplir tous les bidons, jarres et autres contenants disponibles pour satisfaire à tous les besoins de la famille.
Tassadit aimait se rendre au puits du village. C’était sa récréation. Elle y retrouvait des jeunes filles de son âge avec qui elle bavardait pendant qu’elle puisait l’eau. Chacune y allait des ses petits malheurs, des ses rêveries. Tassadit aimait ce moment de liberté où elle pouvait tout dire.
La tache était rude et longue ; aussi elles avaient le temps pour discuter et parfois elles jouaient aux osselets. Les plus âgées racontaient les regards échangés avec quelques jeunes hommes du village, prémices de fiançailles à venir.
Ces histoires faisaient sourire Tassadit. Elle n’y pensait pas encore même si elle avait repéré un jeune de 13 ans toujours présent lorsqu’elle se rendait au puits. Simple hasard sans doute, se disait elle.
Les bidons remplis d’eau, Tassadit les chargeait de façon astucieuse pour pouvoir en porter deux ou trois. Elle utilisait un linge qu’elle enroulait de sorte à en faire un gros boudin. Tassadit le nouait autour de sa taille. Elle pouvait ainsi poser deux bidons dessus dans le dos qu’elle retenait par une cordelette. Il lui arrivait d’ajouter un autre contenant sur sa tête enrubannée.
Tassadit accomplissait cette tache sans se plaindre. Il appartenait aux femmes du village de s’occuper de l’eau ; elle avait déjà bien conscience de sa position de femme en devenir.


La suite dans le chapitre 3…


ZE VENUS ZB, 8 septembre 2014 

dimanche 7 septembre 2014

LES NOUVELLES - TASSADIT - Une enfance heureuse

TASSADIT - Retour et suite de son histoire

En juin 2013, j'avais commencé à vous raconter l'histoire de TASSADIT. Le premier épisode est "Une enfance heureuse". Des amis m'ont incitée à écrire la suite pour continuer de découvrir cet univers kabyle. Pour les personnes qui ne l'avaient pas lu et pour les autres se le remémorer, je publie de nouveau ce premier épisode avant de livrer la suite.

Article de juin 2013 

"Après le texte autobiographique sur mon enfance kabyle, des amis m’ont questionnée sur les coutumes kabyles, les rapports hommes femmes de l’époque, la place des enfants dans les familles, etc… De ce questionnement et des nombreuses conversations avec mes enfants toujours friands de mes souvenirs d’enfance, j’ai eu envie d’écrire une sorte de nouvelle dont l’héroïne serait Tassadit, une kabyle. A travers son récit vous pourrez découvrir des éléments de la culture kabyle. Cette histoire n’a aucune valeur historique. Elle puise sa source dans des faits relatés par des proches et dans mon vécu."


Tassadit – Une enfance heureuse

Tassadit (qui signifie « la bienheureuse » en kabyle) habite un petit village nommé Akbou qui se trouve en petite kabylie à une heure environ de la grande ville côtière de Bejaïa (située à l’est d’Alger). Elle habite dans une maison avec une cour à ciel ouvert comme celle qui a été décrite dans le texte précédent (Une enfance Kabyle). Tassadit est l’aînée de 3 enfants. Elle a 5 ans, sa sœur 4 ans, et son frère, 3 ans.

Une famille élargie

Tassadit et toute sa famille habitent dans la maison de ses grands-parents paternels. C’était ainsi à l’époque, la mariée venait s’installer dans la maison de ses beaux-parents. Il était rare de trouver des jeunes mariés ayant leur maison sitôt le mariage passé. Il y avait ainsi 3 voire 4 générations sous le même toit. Tassadit, dans ses 3 premières années, a eu le plaisir de côtoyer son arrière grand-père. Elle n’en a que peu de souvenir mais ce sont de bons souvenirs. C’était son papy chasseur. Il était petit mais robuste et trapu. Il adorait la chasse et Tassadit se souvenait de ses retours de chasse. Il étalait fièrement ses captures (des cailles très souvent). Sa grand-mère les plumait soigneusement assise sur une natte posée au sol. Elle finissait d’enlever les plumes en passants rapidement les cailles au-dessus du feu. Tassadit adorait cette odeur. Aujourd’hui encore elle lui rappelle son arrière-grand père chasseur.

 L’école de la vie

Tassadit, comme tous les enfants du village, n’allait pas à l’école avant 7 ans. Aussi elle avait de belles années d’école de la vie !! Après son petit déjeuner (un morceau de galette et du lait frais) elle rejoignait ses copains et copines du même âge dans les ruelles du village.

Ils passaient leur matinée à jouer aux osselets, fabriquaient des ballons avec lesquels ils jouaient jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Ils utilisaient des brindilles pour dessiner sur la terre battue, suivaient en les observant les serpents près du torrent, jouaient à s’éclabousser avec de l’eau,et… Les rues de leur village n’étaient pas goudronnées. Les enfants et les adultes marchaient donc bien souvent pieds nus. Tassadit adorait particulièrement sentir la terre sous pieds. Ses tantes la taquinaient sur ce point et lui disait qu'elle était une vraie fille de la terre. Des années plus tard, quand Tassadit sera adulte, elle continuera de rester pieds nus chez elle… comme un clin d’œil à ses racines…

Tassadit rentrait ensuite déjeuner avec ses parents, grands-parents, frère et sœur. Bien souvent, un plat constitué de poivrons grillés, tomates grillés, cuisinés à l’huile d’olive et qu’on mangeait à l’aide de galette de blé dur. Nul besoin de fourchette !! La famille s’attablait autour d’une table basse et s’asseyait sur de petits tabourets façonnés sur mesure par son grand-père. Ainsi ils étaient au bon niveau pour être à l’aise.

Une dolce vita kabyle
Pendant que sa mère et sa grand-mère s’affairaient dans la cuisine. Tassadit rejoignait son grand-père  à l’ombre de l’olivier. Alors, la tête sur ses genoux, elle l’écoutait lui raconter des histoires d’antan qui commençaient toujours par « amachao » (il était une fois en kabyle). Elle s’endormait parfois sur la natte posée à même le sol à l’ombre de l’olivier protecteur. Tassadit gardera toujours en elle cette sensation d’apaisement à la vue des oliviers.

Le village devenait silencieux de 12 à 16 h. Il faisait trop chaud pour s’affairer donc petits et grands faisaient la sieste. Au réveil, pendant que les grands vaquaient à leurs occupations (qui de laver du linge à la main, qui d’aller chercher de l’eau au puits du village, de nettoyer la maison, etc), Tassadit allait retrouver ses amis. Elle jouait ainsi jusqu’au dîner. Parfois, son grand-père lui donnait une petite pièce qui lui permettait de s’acheter un bonbon à l’épicerie ou une glace à l’eau.

Les heures s’écoulaient ainsi en douceur pour Tassadit. Une enfance heureuse en somme faite de découvertes, d’amusement, et d’apprentissage à l’école de la vie. Pas de télévision, pas de jeux vidéos et nul besoin car les enfants étaient pleins de ressources et d’imagination avec ce qu’ils trouvaient dans la nature. Les enfants étaient en sécurité dans le village car tous les adultes veillaient sur eux. Ils ne risquaient donc rien et se savaient protégés.

Ainsi se sont déroulées les 7 premières années de Tassadit.


Dans le prochain épisode, nous découvrirons comment Tassadit basculera de cette petite enfance insouciante et candide à l’adolescence et aux prémices de sa future vie de femme dans une société kabyle à domination masculine….

ZE VENUS ZB, 7 septembre 2014 

samedi 6 septembre 2014

COUP DE GUEULE DE LA RENTREE DE ZE VENUS


Coup de gueule de la rentrée de Ze Venus

Ça faisait longtemps que Ze Venus n’avait pas poussé un coup de gueule…n’est ce pas ?
En écoutant les informations ce matin là, notre Venus nationale a eu les yeux écarquillés. On parlait d’un « livre vengeance » écrit par  l’ex compagne de l’homme qui représente la nation…
La première réflexion de Ze Venus est de se dire que finalement quelle que soit sa condition, son niveau d’instruction, l’homme et la femme peuvent réagir de façon vile après une rupture.
Ze Venus repense à un de ses amis qui lui expliquait la rupture avec celle qu’il croyait être « la femme de sa vie » (NDLR : quelle drôle d’expression tout de même.. Comme si l’on aimait qu’une seule personne dans sa vie…). Il disait n’avoir pas de mal à refaire confiance (NDLR : pour ZE Venus c’est l’inverse…la confiance se gagne en gouttes et se perd en litres…) mais qu’il « ferait payer à la suivante et qu’elle morflerait »…. Pas jolie cette pensée n'est ce pas ? N’est ce pas très lâche que de se venger sur une autre personne des méfaits et de la douleur occasionnés par une autre ??
Se venger tout court… A quoi bon ? On essaie d’atteindre l’autre, on y met de l’énergie et au final quand on voit que l’autre souffre de cette vengeance, on est toujours aussi mal en point…
Ze Venus se souvient d’un très bon film « Mange, prie, aime » (NDLR : elle n’a pas retenu le nom du réalisateur comme d’habitude…). Les protagonistes se séparent et l’homme en veut terriblement à sa compagne de le quitter. Elle lui dit dans une ultime supplique « quand tu penseras à moi, plutôt que de me haïr, concentre toi, envoie moi des ondes positives et de l’amour, puis oublie moi et passe à autre chose » (NDLR : bon ce n’est pas tout à fait la réplique mais le sens y est !!).
C’est également l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Plutôt que de se focaliser sur ce qui ne sera pas, ne vaut-il pas mieux regarder ce qui a eu lieu et s’en réjouir. Il ne faut pas oublier que vivre une histoire sentimentale avec quelqu’un ne veut pas dire que l’on s’appartient. L’amour est partage et non possession…

Alors pour les personnes concernées par une séparation, n’écrivez pas un brûlot destiné à faire mal à l’autre, ne cherchez pas vengeance, ne vous en prenez pas à la suivante ou au suivant qui n’est pas responsable de votre souffrance… mais recentrez vous, envoyez des ondes positives, de l'amour à l’autre en espérant qu’il ou qu’elle soit heureux (se), souriez et passez à autre chose !!



ZE VENUS ZB, 6 septembre 2014

vendredi 5 septembre 2014

LES POEMES DE ZE VENUS - LA CONSOLATRICE


La consolatrice

De sécher leurs larmes elle n’a cessé
Jour après jour, de l’automne à l’été
Son épaule elle a offert sans avarice
Ecoutant les lamentations sans malice

A mesure que les saisons s’égrènent
La consolatrice épuise ses ressources
Essoufflée par cette trop longue course
Où ces autres, de promesses, l’emmènent

Elle aimerait faire une pause salutaire
Déposer ses lourds fardeaux par terre
Mais d’épaules elle ne trouve à son tour
Et dans ses yeux les larmes se font jour

La consolatrice pour eux ne peut faillir
Elle est leur sourire les jours de pluie
Leur punching-ball les temps d’orage
Et dans l’épreuve leur dose de courage

La consolatrice affiche un air toujours rieur
Acceptant de n’avoir point de consolateur
Savourant les bienfaits ça et là parsemés
Pensant que telle est sa route et sa destinée

ZE VENUS ZB, 5 septembre  2014

mercredi 27 août 2014

LES ELUCUBRATIONS DE ZE VENUS EN VACANCES

  

Les élucubrations de Ze Vénus en vacances

Les vacances s’achèvent avec un goût de « pas assez » pour certains et de « enfin » pour d’autres… Il restera en mémoire les souvenirs de ces moments passés ailleurs ou simplement chez soi. Ze Vénus fait partie de ceux qui ont eu la chance de s’offrir des vacances. Elle vous livre ses impressions de vacances avec le regard particulier que vous lui connaissez !!

La route des vacances

Les valises faites à la dernière minute, Vénus regarde cet énorme de tas de bagages et se demande comment tout caser dans sa voiture…. Tant bien que mal, tout est bien tassé non sans quelques railleries de ses enfants qui trouvent qu’ils n’ont pas assez de place…(NDLR : Vénus reste une Vénus ; elle emporte toute sa garde-robe !!). Au bout d’une heure, Vénus entend déjà la ritournelle qu’elle entendra pendant les 900 km qui la séparent de son lieu de vacances : « Quand est ce qu’on arrive maman ?? » (NDLR : ça doit parler à tous les parents, hein ??).

Vénus jette un œil via le rétroviseur sur ses enfants. Elle sourit. Un moment de grâce : ils sont dans le même état qu’elle. Impatients, excités, ils dévorent les paysages qui défilent.

Les aires d’autoroute

Avec les enfants, les pauses s’imposent souvent sur les aires d’autoroute. Avec l’expérience, Vénus repère vite celles à éviter. Vous ne voyez pas ? Mais si, les aires où vous n’avez rien hormis un semblant de bâtiment avec des toilettes turques dont les odeurs feraient fuir n’importe quel pachyderme et qui vous coupent toute envie…

Et il y a celles aménagées tout exprès pour attirer les familles. Des aires de jeux, des ventes de « veux-tu en voilà », des animations payantes pour les enfants, des cafeterias où le sandwich est vendu au prix du caviar… Un vrai piège pour les parents et une prise d’otage où la libération ne se fait que moyennant une forte rançon (achats de friandises et gadgets en tout genre !!! NDLR : ça vous parle aussi ??).

Petit conseil de Ze Vénus pour éviter ce petit piège : prévoyez des jeux pour le trajet et indiquez avant de partir qu’il n’y aura pas d’achats dans ces aires d’autoroute en expliquant la raison. Vous n’aurez pas de mauvaises surprises croyez moi !! Et si vous voulez éviter les sandwichs et vous offrir un vrai repas, n’hésitez à faire comme Ze Vénus et à sortir de ces autoroutes et vous arrêter dans les petits bourgs. Vous y trouverez forcément une petite brasserie accueillante qui vous sustentera moyennant clopinettes !! Et vous aurez en plus le plaisir de la découverte !!

Au bout de la route, l’émerveillement

Ze Vénus, après de longues heures de conduite, arrive à destination. Cette année, des paysages de haute montagne s’offrent à elle et ses enfants. Ze Vénus entend avec plaisir les commentaires de ses ouailles « Oh c’est beau maman » « On en a le souffle coupé » « C’est vraiment là qu’on sera en vacances ? ».

En deux temps trois mouvements, Ze Vénus s’installe. En ouvrant la fenêtre du salon, Ze Vénus admire la vue : des montagnes à perte de vue, une palette de couleurs magnifiques : le bleu du ciel, la blancheur des sommets enneigés, le vert des prés, les tons beige de la rocaille. Un tableau qui suinte de plénitude.

Les bienfaits des montagnes

Ze Vénus a profité de ces magnifiques paysages de montagne pour se ressourcer. La vertu des vacances est de nous offrir la possibilité de nous déconnecter du quotidien qui pèse par moment.

Marcher le long d’un torrent pieds nus pour sentir la fraîcheur de la terre ; rester assise des heures à contempler les cimes ; humer les herbes sauvages ; palper la terre rocailleuse les yeux fermés ; autant de petits gestes qui font du bien. Le retour à la nature permet aussi un retour à soi. On se sent si petit face à ces montagnes que l’humilité s’impose. On en ressort grandi.

Ce séjour a été aussi l’occasion d’échanges avec les gens du coin, des rencontres passionnantes et enrichissantes. Ze Vénus relève toujours avec le sourire combien les gens communiquent plus facilement en vacances… Comme si les gens départis de leur rôle social retrouvaient de l’humanité…

Ze Vénus a bien sur été inspirée par ce paysage montagnard et ces rencontres au gré des balades dans la haute-Maurienne et en Italie. De quoi vous livrer une nouvelle histoire où toutes ces rencontres seront condensées. En voici le titre : « Les montagnes de l’espérance ».

A lire très vite sur ce blog !! A bientôt et bonne rentrée à tous !!

 

ZE VENUS ZB, 27 août 2014

mercredi 25 juin 2014

LE MOT DE ZE VENUS - Pause estivale


Pause Estivale


ZE VENUS s'offre une pause estivale. Le temps d'engranger d'autres souvenirs, de s'enrichir d'autres rencontres, d'humer d'autres parfums, de fredonner mille mélodies, de respirer un autre air, de se parer d'un joli hâle, de faire le plein d'oxygène, de remplir le grenier de textes et poèmes....que je vous livrerai dès mon retour !!

Profitez bien de ce temps de vacances pour prendre soin de vous. N'oubliez pas : les choses ne sont que par ce que l'on veut qu'elles soient.... Carpe diem

Bonnes vacances. A bientôt !!



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"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront" René Char

ZE VENUS ZB, 25 juin 2014